Nivolet-Revard _Fabrice

Coureur : Fabrice

               Classement : 342 sur 529

                                                  C.R. : Fabrice

 

 

   Rendez-vous est pris avec David pour se retrouver au départ et quand on se retrouve sur le parking ce n'est pas vraiment la tête des meilleurs jours vu la pluie qui tombe en continue depuis la veille…

   Enfin on se motive en se préparant mais la journée risque d'être longue et humide. Bonne surprise, Florent, forfait sur blessure, est quand même venu pour nous encourager sous le déluge, il est complètement OUF ! Mais çà rassure de le voir là et on sent bien qu'il aimerait se joindre à nous.

 

   On y est, tous parqués dans la zone de départ au milieu de la masse et des grands noms du Trail et le compte à rebours commence, 3, 2, 1, partez.

 

   Avec David, on décide de partir sur un rythme moyen car il a un mauvais souvenir de la 2ième partie de course de l'année dernière et pour moi c'est l'inconnu sur cette distance (49kms D+2600m). Nous voilà au village du Fournet après 30' de course et on s'engage dans la forêt pour relier les crêtes de Verel et Pragondran et les premiers ralentissements dans les épingles se font sentir. Ensuite sur les crêtes le chemin s'élargit mais et est aussi à découvert et la boue s'invite à la fête ! David n'est plus en ligne de mire et pour moi les douleurs commencent aux adducteurs dû à un psoas récalcitrant depuis quelques semaines et les glissades et l'humidité n'arrangent rien. Sans la savoir cette partie sera pour moi la plus difficile psychologiquement car beaucoup de monde me double et ma vitesse n'est vraiment pas terrible, après seulement 1hr de course c'est dur à encaisser. J'arrive enfin au ravitaillement du Malpassant en 1h37' et Florent est là complètement trempé à m'attendre, je lui fais part de mes inquiétudes pour la suite mais il me remonte le moral et me pousse à m'accrocher, David est 4' devant.

 

   J'attaque la montée au Sire et là bonne surprise le chemin est plutôt en bon état, pas de boue, les douleurs diminuent et le moral remonte. Sous la sortie du Sire on entend le vacarme des spectateurs et le bruit des cloches qui nous acclament, un vrai coup de fouet aussi efficace qu'un gel Xplosion Wcup ! Enfin, je suis sur le plateau et les chalets du Sire sont en vue, j'accélère car ensuite il y a un single sous les crêtes qui nous amène au passage des « Echelles » sous la Croix du Nivolet et je ne sais pas s'il sera en bon état vu le temps et le nombre de coureurs devant moi. Effectivement, c'est gras mais je continue à accélérer et en profite pour doubler mais pas autant que je voudrais car visiblement tout le monde n'est pas à l'aise alors que je laisse aller les jambes sans me poser de question. Arrive le Grand Pré et chacun essaye de trouver le meilleur chemin pas trop boueux pour rallier le sentier qui mène aux « Echelles ». En levant la tête je m'aperçois que je ne suis pas tout seul !! c'est carrément le contraire et je n'ai pas encore touché la moindre portion de câbles alors autant en profiter pour se ravitailler et mettre la veste car l'attente risque de durer. Devant moi une féminine me demande de me retourner ainsi qu'aux autres pour soulager une envie pressante et fait sa petite affaire sur le sentier, chacun met au profit cette attente comme il l'entend…Après une ascension très lente, je touche enfin à la Croix du Nivolet et là où en reconnaissance j'ai mis 18' depuis le Grand Pré jusqu'à la Croix aujourd'hui le temps est de 40' !! En même temps, « fallait pas trainer en route » comme dirait l'autre. Du coup, je ne m'attarde pas et entame le retour sur la crête et reprend encore quelques coureurs jusqu' à la bifurcation des chalets du Sire et entame une descente enneigé défoncée mais ludique où je me fais plaisir, le moral revient en même temps que la mi-course à l'arrivée au ravitaillement de la Féclaz, il est 12h00 et dans mes prévisions je devais être au Revard et pas ici…

 

   Du coup, j'en profite pour installer le MP3 sur les oreilles qui ne me quittera plus jusqu'à l'arrivée. Je pars en courant pour la traversée du plateau qui se passe relativement bien malgré la neige encore bien présente sur les pistes de fond et les autres parties gorgées d'eau. La dernière bosse avant le Revard est devant moi et quelle surprise enfin là-haut Florent, Stéphane et Marie sont là pour moi sous la pluie frigorifiés, MERCI, 2ième coup de fouet, Florent continue à me motiver avant d'entamer la descente vers le col du Pertuiset. A ce moment le moral remonte en flèche et les sensations aussi mais cette partie entre le Revard et le col est la pire de toutes ce sont de véritables tranchées de boue qui nous attendent, et le risque de perdre les chaussures collées dans la boue bien réel !

 

   J'arrive au col avec un groupe de coureurs et bascule avec dans la descente qui est un vrai régal pour les jambes et l'esprit car je sais que maintenant  je finirai ce qui était loin d'être le cas ce matin. Après 30' de descente j'arrive au dernier ravitaillement solide des Mentens, petite pause pour remettre de l'essence et je repars en marchant car les cuisses commencent à fumer !!

   Les sensations reviennent très vite et je cours à nouveau jusqu'à Méry, le fait de doubler régulièrement me motive et tient ce rythme jusqu'à la bosse de Voglans où je marche en compagnie du mari de Sandrine Tournay car les douleurs reviennent vite si bien qu'au sommet j'ai ma première crampe à 2 kms de l'arrivée ! Pas le temps de réfléchir il faut finir et décide de continuer en espérant que çà passe dans la descente et sers les dents que déjà je suis en bas et reste la dernière ligne droite jusqu'à ligne d'arrivée où tous les potes m'attendent et Florent est encore là pour la photo d'arrivée !

 

   Bilan : 7h12' de course (342 au scratch) en plein milieu du paquet mais content d'avoir tenu et fini, surtout que la 2ième partie de course a été meilleure et bien plus bénéfique que l'inverse pour le mental. Au final, David pointe en 6h30' et Maurizio qui rentre dans le TOP100 (84 au scratch et 22 en V1) en 5h35', Félicitations !!!

 

   Un récit un peu long, un peu comme mon temps et comme le temps du jour…



01/06/2010
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